Le texte suivant est une réflexion sur la pertinence du Projet Elikya au vu de la situation actuelle de notre pays, la République Démocratique du Congo en 2023.
Quelle est notre situation en 2023 ?
Le risque de balkanisation du pays est à son maximum,
le génocide en cours depuis 20 ans continue,
la pauvreté s'est accentuée dans la dernière décennie,
le pillage des ressources a atteint son paroxysme,
la cohésion nationale, minée par le tribalisme et le népotisme, est fragilisée,
La médiocrité a remplacé la méritocratie.
Détailons chaque élément de la situation actuelle avec des faits et arguments.
1. La balkanisation
"Le scénario de la balkanisation de l'Est de la RDC, aboutissant à trois républiques: La République Orientale du Congo, la République du Kivu et la République du Katanga après un référendum d'autodétermination au cours d'une courte guerre, est désormais très probable".
La courte guerre de balkanisation du Congo est prévue d'être déclarée à la publication des résultats du simulacre des élections du 20 décembre 2023, peu importe le vrai vainqueur. Avec une double infiltration, à la fois dans les institutions et dans les groupes armés servant de proxy aux forces et puissances ne jurant que sur la balkanisation de notre pays, il est prévu une guerre éclair et des déclarations de secession suivies de référendums d'autodétermination. Les exemples de l'URSS, duSoudan, de la Yougoslavie, de l'Ukraine sont des précédents récents dans l'histoire moderne.
Contrairement aux tentatives précédentes, nos ennemis ont tiré beaucoup de leçons de leurs échecs dans le passé et sont déjà parmi nous avec beaucoup plus de subtilité. En effet, la balkanisation fonctionnelle est effective dans plusieurs de nos territoires de la province d'Ituri et du Nord-Kivu depuis l'entrée de l'armée ougandaise pour "combattre les ADF" depuis le 30 novembre 2021 avec deplacement des bornes frontalières, la résurgence du M23 avec la prise de Bunagana le 13 juin 2022 par l'armée Rwandaise sous couvert du M23.
Les Forces de l'EAC en mission de reconnaissance, ont quitté le territoire ce 8 décembre 2023 et se préparent déjà à y rentrer dès la publication des résultats des élections. Pour preuve, la réunion de toutes les forces négatives préparant la balkanisation au grand jour ce 15 décembre 2023, au Serena Hotel à Nairobi au Kenya sous la benediction des autorités Kenyannes. Les acteurs dans l'ombre de cette réunion, le lobby de l'ancien président français Sarkozy qui ne se cache jamais sur le partage des terres Congolaises et bien d'autres personnalités bien connues dans ce projet.
2. Le génocide
Les massacres ne se sont jamais arrêtés depuis 1997 en RDC. On estime le Genocost à 12 millions de morts. Dans des territoires entiers, des populations venues des pays voisins ont remplacé les populations massacrées. Et ceci se poursuit jusqu'à ce jour.
Avec plus de 5,4 millions de morts en 2007, le rapport de l'IRC (lien dans les références ci-dessous) estimant le nombre des morts à l'est de la RDC a doublé ses estimations des morts directs et indirects du génocide en cours, portant le nombre actuel du Genocost à plus de 10 millions de morts.
Parmi les dernier evenements, le massacre des populations civiles de Kishishe et de Goma.
3. La pauvreté
La mauvaise gouvernance, les détournements de fonds publics, la corruption généralisée y compris les rétro-commissions, la collusion avec des opérateurs économiques en vue d'orchestrer l'évasion fiscale, le manque de vision et de politique cohérente de lutte contre la pauvreté continuent à être des ingrédients qui maintiennent la majorité des Congolais dans la pauvreté. "Ajoutés à cela, l'insécurité à l'est et à l'ouest avec plus de 7 millions de déplacés internes et 5 millions de nouveaux réfugiés externes s'ajoutant aux 12 millions de Congolais de la diaspora participe à l'aggravation et à la stagnation économique. Les masses monétaires quittant (évasion fiscale, détournement...) le pays contribuent à fragiliser l'équilibre macro-économique, érodant de manière continue mais consistante le pouvoir d'achat du peuple dans une économie sans perspective de se défaire de son caractère extraverti."
4. Le pillage des ressources
La RDC a exporté pour 8 milliards de dollars en cuivre en 2022 avec seulement moins de 450 millions versés en termes d'impôts et taxes au trésor public. En termes simples, "une corporation a apporté 2 milliards en matériel d'exploitation (investissement sur 40 ans), elle a exploité pour une valeur de 8 milliards en une année et nous a remis 5% de son revenu (impôts et taxes)!"
Ceci s'appelle exploitation, plutôt pillage!
Auparavant, des proxy des forces de balkanisation ont travaillé à démanteler les grandes compagnies nationales comme la Gécamines, dans leur stratégie capitaliste et de fragilisation à long terme. Plusieurs exemples de pillage existent, sur l'or, le coltan, le bois, le cobalt, il suffit de regarder pour voir.
La balkanisation étant une finalité, le processus consiste à fragiliser et infiltrer la RDC. Dans cette stratégie, des secteurs entiers de l'économie de l'est de la RDC sont actuellement contrôlés par des lobbies de pays étrangers. Le pétrole consommé dans les villes de l'est, les minerais exportés depuis ces mêmes régions renflouent les caisses et les revenus fiscaux des pays limitrophes.
5. La cohésion nationale
La cohésion nationale est le ciment de la nation. C'est une force immatérielle comprenant des sentiments subjectifs qui font monter dans le cœur des Congolais l'expression d'appartenance à une même nation. Par des éléments ostentatoires de tribalisme et népotisme, elle a été mise à mal.
Parmi les facteurs qui ont aidé le Congo à résister aux différentes tentatives de balkanisation antérieures figure le sentiment de nationalisme et la cohésion nationale. Pour illustration, c'est dans le for intérieur, c'est dans la pensée qu'existe la nation. C'est aussi dans le for intérieur, dans la pensée qu'une nation est primordialement détruite. La montée des contradictions internes, plus que la faiblesse militaire, avait rongé de l'intérieur l'ex-Union soviétique. Le Congo doit prendre soin de cet élément central de l'existence de notre nation et ne jamais donner passage aux pensées de division.
6. La médiocrité
Les faiblesses de la législation congolaise ouvrent la porte aux grandes fonctions de l'État à des personnes sans qualification post-secondaire et souvent sans expérience. Alors que la rigueur dans les professions comme la magistrature, l'administration publique, l'administration fiscale, l'ordre des médecins, des comptables est de mise.L'ascension aux grands postes de responsabilité de l'État par la voie des partis politiques n'est soumise à aucune rigueur. (Elikya changera ceci une fois au pouvoir!) Les médiocres, une fois au pouvoir, ne comprennent même pas le ABC de la gestion, se comportent violemment envers ceux qui apportent la contradiction, se cachent derrière des fanatiques écervelés et des habits de tribalisme, népotisme; s'adonnent au gain facile, aux antivaleurs, à l'appauvrissement de la nation...
Il n'y a rien de plus difficile que d'avoir un dialogue avec un médiocre et ceux qui le soutiennent !
La démission de l'administration nationale et les antivaleurs ont amené à créer une situation de division fonctionnelle entre l'est et l'ouest de la RDC. L'inexistence des routes et des compagnies aériennes reliant les villes de l'est et de l'ouest oblige plusieurs villes de l'est à dépendre de capitales hostiles et envieuses pour leurs déplacements. Pour aller d'Uvira à Bukavu ou encore de Goma à Bukavu, on est parfois obligé de transiter par des pays limitrophes.
L'administration post-coloniale est un système qui pérennise la pauvreté et reste le plus grand défi de la RDC. Le système constitue donc la faille centrale.
La pertinence du projet Elikya
Plus qu'hier, le projet Elikya est désormais plus pertinent. Avec une stratégie réfléchie, lente, discrète. Le projet Elikya dans sa triple manifestation: réseau social, parti politique et les coopératives Elikya vise à une fois pour toutes résoudre l'impasse centenaire de la paix et du développement du bassin du Congo. En survolant sa stratégie nous retrouvons parmi d'autres les points suivants :
L'organisation de la machine révolutionnaire : le think-do tank !
La résistance, l'organisation du peuple dans la discrétion et la prise de pouvoir,
Le verrouillage de l'appareil de l'État contre les infiltrés et les médiocres : le règne de l'intelligence, de l'innovation, des nouveaux paradigmes et des valeurs;
Le bœuf devant la charrue pour un développement introverti, au sein du système mondial;
L'établissement du nouvel ordre national.
Il est important pour les Elikya, partout où ils se retrouvent, de demeurer fermes à leurs engagements de travailler ensemble pour la venue d'un Congo puissant d'ici 2060.
Références et liens vers des articles de presse et rapports (cliquez pour les lire):
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